Un dernier beau trail cette année

J’avais vraiment envie de refaire un beau trail un peu plus long en cette fin d’année. Le trail de Marchin 2017 tombait donc à point nommé ce 10 décembre avec ses 27km et 1150m de D+.

Un tracé assez costaud le long de la vallée du Hoyoux avec 7 côtes au programme dont notamment,l’ascension de la colline de la Tour Joseph, le Fort et le mur de Huy.

Ce que je n’avais pas prévu, ce sont les conditions dantesques sous lesquelles la course va se dérouler: de la neige et un vent puissant…

Direction Huy pour commencer

Cette fois-ci, c’est avec un autre membre des éoles, Fred, que je m’élance vers 9h45 sur les sentiers enneigés marchinois. Ce dernier démarre fort, et après 1km, il me lâche rapidement. Faut dire qu’avec le froid et le vent, je peine à trouver un bon rythme et une bonne respiration. Heureusement les 2 premiers kms sont en descente.

La première côte arrive juste après et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas un faux-plat ! C’est environ 1km de grosse montée sur un chemin hyper boueux. Autant dire qu’au sommet, les mollets sont déjà durs comme de la brique.

Pas le temps de se reposer, car la descente qui s’en suit est assez dangereuse: en lacets et très glissante. Je décide de descendre tranquillement, sans prendre de risque inutile. J’entends d’ailleurs rapidement derrière moi un premier trailer qui décide d’abandonner…

Une seconde côte bien connue

Une fois en bas de la descente, c’est environ 4km plus roulant qui nous amènent à le seconde côte que je reconnais rapidement. Il s’agit de la côte dite de la « Duresse » que j’avais déjà gravis cette année à l’occasion du HuyFor’trail.  C’est de nouveau une grosse difficulté d’environ 800m sur un tout petit chemin étroit.

Trail de Marchin 2017

Finalement, elle passe assez facilement. Je me suis mis à la marche dès le début en suivant les traileurs devant moi, ainsi je ne force pas vraiment. La belle descente qui suit nous amène directement en bas de la plus grosse côte selon moi, la montée de la Tour Joseph

La Tour Joseph

Arriver jusqu’à la Tour, ça se mérite !

On prends rapidement énormément de D+ dans les jambes et on est balayé par un vent de côté assez fort. Difficile de croire qu’on est à Huy et pas quelque part dans les montagnes… Avec la neige qui fouette mon visage, je ne vois pas grand chose. Je me contente de suivre la personne devant moi et arriver au plus vite au sommet !

A quelques mètres de la tour, j’entends quelqu’un qui me demande si tout va bien… Il s’agit de Fred que j’ai finalement rattrapé. Avec le recul, je suis content de ne pas m’être accroché pour le suivre au début. en préférant prendre mon rythme.

Le Fort, Gabelle et le Mur à la queue-leu-leu

C’est donc ensemble que nous allons traverser la ville de Huy en montant les lacets du Fort pour commencer. C’est impressionnant lorsqu’on se trouve tout en bas, mais on est vite au dessus finalement.

La suite est plus compliquée… Il s’agit de monter le chemin dit de « Gabelle » vers la plaine de la Sarte. Ça commence par une série de marche assez hautes.

S’en suit un chemin assez pentu d’environ 400m. C’est un sentier que je connais pour l’avoir testé une fois il y a quelques années lors d’une sortie estivale.

Je prends rapidement quelques mètres à Fred qui a plus difficile que moi de gravir ces côtes qui se suivent apparemment. Je mentirai si je disais que j’avais facile, mais je trouve que je gère assez bien mes efforts.

Fred me rattrapera quelques minutes plus tard, au pied du mur de Huy où je me suis arrêté quelques secondes au ravitaillement.

Le Mur, dernière montée avant le retour sur Marchin n’est pas le plus hardu.  Et comme on est deux à ce moment-là, en parlant, ça passez assez vite. Avoir un compagnon dans les moments difficiles en trail, ça aide 🙂

Direction Marchin

De retour sur la plaine de la Sarte, c’est à ce moment que je quitte définitivement Fred. Ce dernier semble éprouver quelques difficultés et préfère continuer à son rythme.

On est donc reparti dans l’autre sens, toujours sous de fortes rafales de neige. D’abord sur la route pour rapidement descendre le Thier au Peket et remonter par le chemin du Sart, emprunté lors des premières éditions du trail de Huy.

Le blizzard à travers champs

Arrivé au dessus, on va traverser ce qui pour moi ont été les 3 kilomètres (17-20) les plus difficiles de ce trail. On traverse en effet un chemin de traverse à travers champs en faux plat. Balayé par les vents glacials et la neige en grain, je n’y vois quasi plus rien. Je suis mon prédécesseur comme je peux en essayant de garder un rythme constant.

Pour la première fois, je commence réellement à avoir froid. Je me rends compte que je ne suis pas super équipé pour de telles conditions. Je m’étais contenté d’un t-shirt de compression, d’un maillot chaud et d’un coupe-vent, c’était franchement limite. L’achat d’une veste imperméable me parait obligé pour la prochaine fois.

Après ce long chemin de traverse, c’est avec soulagement que je vois arriver un bois en descente pour un peu souffler.

Les 6 derniers kilomètres

De retour dans la vallée du Hoyoux, il faut à présent remonter sur l’autre versant pour rejoindre l’arrivée.

Je me sens assez bien à vrai dire.

Je commence à avoir quelques douleurs de fatigue aux cuisses, mais ça va j’arrive à avancer dans cette dernière grosse côte.

C’est plus l’irritation due aux frottements de mon sac d’hydratation qui m’ennuient. C’est obligé, il faudra vraiment que je pense à m’équiper mieux que ça à l’avenir.

Trail de Marchin 2017

Vers le 24ème km, j’aperçois au loin l’église près de la ligne d’arrivée.

Plus que 3 km, il faut tenir…

J’ai de plus en plus froid, je suis détrempé…

Plus que 2, 1…

On y est, dernière ligne droite et c’est l’arrivée au terrain de foot local après 3h et 32 minutes de course.

Conclusion

Épique, dantesque, les mots me manquent pour décrire ce Trail de Marchin 2017. Quelle aventure tout de même, j’ai du mal à réaliser ce parcours de ouf que je viens de faire.

Globalement je suis vraiment fier de moi car j’ai super bien géré ces 27,4km. Si je compare à ma participation au trail de la Primavera en mars dernier, c’est la nuit et le jour. Autant j’avais galéré en mars, autant j’ai apprécié et géré cette course qui était du même acabit.

Question organisation, tout était super bien fléché et de nombreux bénévoles étaient présent, merci à eux.

Le ravito de fin de course par contre était assez sommaire… Heureusement y avait quelques frites pour me réchauffer 🙂