Ce samedi 8 avril j’ai pris part au trail des idylles 2023 du côté de Malmedy, à l’est de la Belgique. Cette épreuve faisait partie de mon plan d’entraînement pour le GT85, mais comme vous savez, j’ai décidé de renoncer à ce défi pour diverses raisons. Pourtant, j’avais quand même envie d’y aller, juste pour le fun avec mon pote Fabrice.
Au moment d’établir mon programme j’avais coché ce trail car il s’annonçait vraiment ardu. 35km, 2150m de D+, le ratio était assez intéressant sur papier.
Bref, c’est assez cool que je me présente sur la ligne de départ sur le coup de 11h30. J’ai prévu mes bâtons de trail, un sac rempli de 2litres de boisson ISO, 3 pâtes d’amandes, un biscuit chocolat/céréales et un sandwich au fromage de chèvre. Bon, OK je suis chargé comme un baudet, mais j’aime avoir de quoi me ravitailler en permanence.
Tout de suite dans le vif du sujet
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’à part le 1er km assez roulant pour sortir du village, le reste n’aura jamais été facile. En effet, cette course peut se résumer entre montées de véritables murs et descentes vertigineuses. Pendant 35km, ce fut une succession de difficultés dans le style.
Difficile pour moi de vous raconter ce trail des Idylles 2023 dans les détails car tout s’enchainé dès le départ. En effet, après 1km, on se retrouvait déjà en face d’une descente de malade. Donc, tout le monde à la queue-leu-leu et on prend patience pour arriver en bas sans se blesser.
Et qui dit descente vertigineuse, dit côte maléfique juste après ! Et oui, dès le 3ème km, on était en bas du premier mur. Avec l’entrainement des dernières semaines, les premières côtes se déroulent sans trop de soucis. Mais au fil des kilomètres, les jambes commencent rapidement à se fatiguer.
Jusqu’au ravito du 15ème km, je compte 8 montées/descentes impressionnantes. Et entre les murs, il ne faut pas croire que c’est de tout repos, non c’est du faux-plat et quelques petits casse-pattes bien usant ! Maintenant, au vu des paysages grandioses qui nous entourent, ça vaut un peu la peine de de souffrir.
On va passer par exemple juste à côté du célèbre château de Reinhardstein.
Un ravito qui fait du bien
Arrivés au ravito on est toujours assez dans le coup avec Fabrice. On tient un petit 6km/h, et vu les difficultés de la course, ce n’est déjà pas mal.
Je profite de ces quelques instants pour faire le plein d’au, de sucre (chocolat, bananes, brownies) et de sel (tucs et cacahuètes) avant de repartir pour une belle descente en lacets.
On doit à présent repartir pour 11km avant le prochain break qui se situe au 24ème km.
Il y aura environ 6 murs d’ici-là !
Quand je parle de mur, Il faut vous imaginer une côte sur le flan d’une colline abrupte. On monte généralement en lacet à des pourcentages assez impressionnants. Sincèrement, sans l’aide de mes bâtons, je me demande comment je pourrais y arriver.
Malgré tout, lentement mais sûrement , on avance. Les kilomètres défilent (les heures aussi…), et on finit par atteindre le fameux ravito du 25ème km.
On a rejoint à ce moment-là quelques coureurs du 24K et du 52K et tout le monde est marqué par la fatigue.
Un final au mental
Lors du briefing d’avant course, un des organisateurs nous avait conseillé d’en garde pour les 10 derniers kms qui seront assez compliqués. Je veux bien le croire, car lorsque je regarde ma montre au ravito, je n’ai que 1500 m de D+. Il en reste 700 à faire sur les 10 derniers km de ce trail des idylles 2023 !
Voilà qui s’annonce compliqué.
Et ce sera le cas, les côtes s’enchaînent et la fatigue est bien présente, tant pour Fabrice que pour moi. Tous les deux, on a à présent un peu de mal à se nourrir, victimes de petites nausées sans conséquence.
Mais c’est compliqué.
Lorsque ça monte, je suis un peu plus à l’aise que lui, alors qu’en descente il me prend toujours quelques dizaines de mètres. Les descentes me font vraiment souffrir, tant au niveau des pieds que des muscles des jambes.
Même si c’est dur, on tient le coup et on se rapproche de l’arrivée. A la base on s’était donné un timing de 6h, ce sera plutôt 6h30, mais ce n’est pas bien grave.
Après 35km et plus de 2100 m de D+ on franchit enfin la ligne d’arrivée. Exténués, mais fiers d’y être parvenus.
Le mot de la fin de ce trail des Idylles 2023
Entendons-nous bien, j’ai trouvé ce parcours plus que magnifique. Il y avait vraiment tous les ingrédients pour un trail inoubliable: une trace exceptionnelle, un balisage au top et des ravitos bien fournis. Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a une sorte de surenchère chez les organisateurs de trails.
35km et 2150m de D+, le ratio est énorme. Au final, j’ai plus marché que couru sur ce trail et ça me laisse un sentiment mitigé. J’ai l’impression que les organisateurs cherchent chaque année à rendre les épreuves de plus en plus difficiles et je ne sais pas si c’est une bonne chose pour les coureurs amateurs comme moi.
J’aime relever des défis, mais j’aime aussi courir, ici j’ai fait une grosse rando rapide de 6h30.
Je me rappelle que lors de ma première participation en 2018, j’avais trouvé ce trail très difficile alors qu’il y n’y avait que 1000m de D+ sur le 25K. Alors je ne vous dis pas cette année avec 1000m de D+ de plus avec juste 10km de de plus en distance
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais cette surenchère de D+ me pose question car je n’en vois pas trop l’intérêt.
N’hésitez pas à me partager vos sentiments en commentaire.
